"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil
Très mitigé. Le matin : alternance de bancs nuageux autour des pentes et d’éclaircies. Eclaircies qui s’élargissent en plaines/basses vallées l’après-midi tandis que les cumulus sont très nombreux en montagne, apportant de fréquentes zones d’ombre et donnant de brèves averses en fin de journée (flocons vers 1400/1600 mètres).
Températures minimales comprises entre +3 et +7 degrés.
Températures maximales comprises entre +13 et +15 degrés.
Isotherme 0° vers 1400 puis 1900 mètres.
Vent faible à modéré de Nord-Est.
Prévisions Météo Alpes
Les cumulus apportent des zones d’ombre fréquentes, mais aussi des averses, brèves mais des averses. De l’eau. Non pas une tempête, mais de l’humidité, tranquille et appliquée, sans précipitation. Enfin si, des précipitations, mais au sens météo, pas au sens affolement, tumulte et bouillonnement. Parce que même si parfois on emploie les mêmes mots, le contexte et lui seul dira l’intensité, la vraie couleur du terme. Averses donc. Les brins d’herbe encore jeunes garderont en réserve les plus belles gouttelettes d’eau à déguster plus tard. À déguster peut-être. Car rien de plus instable que ces gouttes posées là, sur de fines brindilles d’herbes que leur poids fait ployer, qui se courbent et se plient jusqu’à devenir pentes, descentes vertigineuses où les gouttes rouleront, où elles se rejoindront pour peser d’autant plus et peut-être même finir par tomber jusqu’au sol. À chaque gouttelette on s’imagine un monde de lumières réfléchies, de couleurs maquillées, de lignes déformées et tordues à souhait pour le plaisir des yeux. Gouttelettes en équilibre sur des passerelles instables, véhicules liquides prêts à se faufiler dans les embouteillages en survolant la ville, les sombres galeries des petites bêtes du sol. Un fragile équilibre, petit monde éphémère, début d’une grande rivière ou retour à l’oubli par évaporation, comme tous ces bouts de textes, ces mille morceaux de phrases notés dans un coin sombre de nos têtes indociles, bien trop près de l’oubli ou sur un bout de papier, dans un fichier sans nom, qui feront aussi bien le début d’une histoire que juste une phrase de plus avalée par le temps