Pour ne pas oublier tout ce qu’on oublie toujours, toujours un peu trop vite
La mer. Sans eau et sans maillot, sans pelle et sans seau, sans saut , sans sceaux, sans sot. Et puis la mer, la mère, l’amer et tous ces mots qui font famille de son, qui ne se distingueront q’une fois qu’on peut les lire ou à cause du contexte, de ce ou bien de ceux qui se trouvent autour d’eux. Alors ici bien sûr, préciser en détail que c’est mer de nuages, une mer pour les oiseaux, les petits comme les gros, les rapaces, les passereaux. Dans une mer de nuages, ou dessous, ou dessus, parfois aussi dedans, on entendra le vol des couples de grands corbeaux qui battent l’air en chanson bien plus qu’en discrétion. On entendra le cri du pic vert qui s’envole, indigné et inquiet quand il est dérangé, qui bat trois fois des ailes puis qui fait la torpille, sûrement pour mieux plonger, dans cette mer de nuages. Et toujours sur les bords resteront les petits, les troglodytes mignons, les mésanges à tête noires, à têtes bleues, à têtes punks que la mer de nuages ne gênera nullement pour venir picorer les graines de tournesol qu’on a laissées pour elles. Quand on dit mer, juste mer, on pourrait se méprendre et vite croire qu’il n’y vit que poissons et baleines quand une mer de nuages abrite tant d’oiseaux. Alors pour tout savoir de ces différences là, rajouter des questions dans la liste déjà longue des Questions d’importances choisies par Claude Ponti ou juste pour le plaisir, sans risque de se tromper, partir avec Corto pour une petite ballade, dessus la mer salée