"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil
Printanier. Plein soleil. Pour l’anecdote : de rares grisailles à l’aube en Isère, puis de fins filaments nuageux très élevés en fin de journée sur l’ensemble de la région.
Températures minimales comprises entre -2 et +1 degrés.
Températures maximales comprises entre +14 et +16 degrés.
Isotherme 0° vers 2800 mètres.
Vent faible de Sud.
Prévisions Météo Alpes
Printanier. Ciel bleu, uniforme. Uniformément bleu sans accroche, lisse et propret. L’ennui, celui qui dans un bâillement avalerait de monde. Mais l’anecdote est là, ce sera elle la clé. Aspérité, gratton, détail, petite aiguille perdue dans l’immense botte de foin, celle qu’on recherche, celle qu’on espère, qu’on souhaite vraiment, vraiment fort, pour nous sauver du vide. La mouche placée juste là, au coin des lèvres peintes d’une courtisane d’antan ou le mot étranger, venu d’une autre langue, posé au creux d’un texte pour dire sans insister l’attrait pour ce qui est de cette autre culture. Comme une chose qui dépasse et qui dit le dessous, l’anecdote donnera vie à un deuxième étage du récit trop poli, à une deuxième lecture pour l’autre lecteur en nous, un peu plus averti par ce qu’il a vécu ou bien tout simplement, ce qu’il a lu avant. L’anecdote peut paraître futile et dérisoire mais c’est pourtant bien elle qui viendra nous offrir du récit l’épaisseur, du voyage la couleur et du texte, la dimension manquante