"De temps en temps", ça commence par la météo, et ça continue avec ce qui vient en tirant sur le fil
Accalmie. Encore quelques averses (surtout en montagne, avec les flocons qui redescendent vers 1500/1700 mètres) en début de journée puis le temps s’assèche et les éclaircies de plaines gagnent les massifs au fil de la matinée. Temps sec, et de plus en plus ensoleillé, en après-midi avec des paquets nuageux résiduels qui se dissipent progressivement.
Températures minimales comprises entre +4 et +7 degrés.
Températures maximales comprises entre +15 et +19 degrés.
Isotherme 0° vers 1800 puis 2600 mètres.
Vent faible à modéré de Nord-Ouest.
Prévisions Météo Alpes
Accalmie, éclaircie. Pause. Le sec est une pause dans le flot de la pluie, et la pluie est une pause dans la durée du sec. Sans aucun positif, sans aucun négatif. Sans aucune intention de se choisir une case, d’avoir une étiquette avec sourire ou larme. Tes attentes, tes envies, ce que tu voudrais bien, va teinter ce qui vient de joli ou de laid. Les choses telles qu’elles sont, pour toi qui les admires, seront rarement telles pour le reste du monde. Tu construis tes regards de tout ce qu’ils ont vu, de ce qu’ils ont vécu, de ce qu’ils ont appris, de ce qu’ils rêvent de vivre. Tes yeux de lumière blanche peuvent se décomposer de toutes les lumières et de toutes les couleurs. Cette image que tu crois la plus banale de toutes sera celle que l’on garde et qui fait référence comme témoignage unique d’un moment singulier. Tu regardais avant un détail, un nuage ou un simple reflet sans même t’y arrêter, sans en retenir rien. Maintenant tu les cherches, tu les traques, les attends et pour toi l’éclaircie est un moment choisi. Choisi pas simplement pour cette petite pause dans l’humide et le froid. Alors parfois tu viens, rajouter par des mots sur l’une ou l’autre image, la couleur, la texture voire même la profondeur qui laisseront entrer les autres qui t’écoutent dans ton regard à toi
La vision des choses, de la nature évolue en même temps que le temps passe alors peut-être que dans un secret espoir de ralentir celui-ci nous aimons à parer, embellir ou détruire, enlaidir en fonction de notre humeur les choses. Nos attentes nous poussent à essayer d’être acteur au milieu de la nature qui sans nous existerait de toute façon. Certains veulent absolument y imprimer leurs empreintes ce n’est pas toujours réussi voir parfois destructeur. Seuls les mots, les pensées n’abiment pas la nature tant qu’ils restent couchés sur le papier, lus à haute voix ou pas parfois il est bon de ne pas les mettre en application. A titre personnel je continuerai à regarder les détails , à les interpréter à user à l’envi de paréidolie , à aimer la nature à m’en imprégner. Mettre de la couleurs, se plonger dans une vision monochrome avec des noirs profonds ou bien opter pour la légèreté d’un highkey ce sera selon mon humeur mais une chose est sure j’aime bien lire et découvrir tes mots qui nous entrainent sur des chemins où la banalité est absente.
Merci Juliette
Merci de ton long commentaire Sylvie. Beaucoup d’interrogations encore sur nos façons de regarder les photos, comme de les faire d’ailleurs ! La façon de les regarder ensuite, la valeur qu’on leur donne, parfois juste pour l’histoire qui est derrière, les circonstances de prise de vue, les souvenirs… Nous sommes remplis de petits ressorts sur lesquelles une image appuie, ou non, ou sur des ressorts différents pour chacun… De même que notre rapport à la nature, différent pour chacun d’entre nous, comme tu le soulignes
Ce paysage de nuages me rappelle (encore ces souvenirs enfouis dans l’enfance souvent, tenaces) celui de la scène du film en Noir et blanc « Symphonie pastorale « dans laquelle Pierre Fresnay appelait sa pupille en faisant tinter une cuillère sur un bol … qu’elle atmosphère !!
C’était un des premiers films que je voyais
Merci pour le rappel de cette ambiance
Bises
JC
Etonnant de voir comment une même image va chercher des souvenirs complètement différents chez chacun ! Un sacré boulot pour ces petits nuages … Mais contente de voir que ça résonne (est pas raisonne ;-)) aussi chez toi, même si le son est différent.
Bises aussi
Diversité des réactions, des points de vue…. On n’en fera jamais le tour… heureusement. La nature nous rappelle toujours cette pluralité avec tellement de plaisir
Bises
Ça et attendre de la brume où ton regard se perd parfois que surgisse l’évidence du trait à observer, de la scène à écrire, du monde à découvrir…
J’en parle aussi ici : http://deizlevr.blogspot.com/
Merci pour les fenêtres que tu ouvres, Juliette !!
Faut que je passe te voir plus souvent ! Au moins là…