En passant, petites images glanées au gré d'ici ou là
Place Louis Aragon, île Saint-Louis, Paris, août 2022
Depuis la place Louis Aragon sur l’île de la Cité, on voit la Seine en contrebas. L’eau coule doucement, elle peigne tranquillement les herbes de la rive de son passage paisible, leurs cheveux longs ondulent dans le vent du courant. Aujourd’hui il fait chaud, l’eau a une senteur d’eau qui ne courre pas trop vite, tout le monde recherche l’ombre, surtout l’ombre des arbres, ces mots obscurs et graves que les feuilles vous susurrent, qu’elles écrivent en lettres sombres sur les pierres claires du quai. Auteurs eux-mêmes de versets éphémères changeant de jour en jour et souvent d’heure en heure, de style et de sujet, cherchant l’inspiration dans les jours de grisailles, les arbres, pour retrouver un peu de nouveauté, pour avoir des idées, jettent un coup d’oeil discret par-dessus les épaules des lecteurs égarés, de ceux venus chercher le calme et le tranquille aux alentours de l’eau quitte à devoir braver les chaleurs de l’été.